mardi 17 octobre 2000

Le retour à Paris

"Ce que j'aime dans les voyages, c'est l'étonnement du retour"
Stendhal

Départ du "pays des rois"
Il est 4h45 du matin. L’eau glaciale, qui sort de l’ancestral pommeau de la douche, entre en contact avec mon corps brûlant. A 5h, nous retrouvons notre chauffeur dans le hall de l’hôtel, et prenons la direction de l’aéroport. Le trafic est fluide à cette heure très matinale. Nous croisons juste quelques convois de camions, que des enfants interpellent, proposant des couronnes de fleurs aux chauffeurs afin d’écarter le mauvais œil. Nous faisons nos adieux à Ashok devant l’entrée de l’aéroport, lui glissant au passage une petite enveloppe de trois milles roupies, ce qui est une coquette somme pour l’Inde.

Après avoir enregistré nos bagages, nous changeons les derniers roupies qui nous restaient, et nous dirigeons vers la porte 10, l’embarquement étant prévu à 8h30. Le voyage s’avérera assez éprouvant. Nous embarquerons avec une heure de retard, et resteront immobilisés deux heures sur la piste, suite à une demande du comandant pour vérifier les réservoirs d’essence ! Bilan de l’affaire : arrivée à Paris à 17h, soit près de trois heures de retard. Cela m’a quand même permis de me délecter de deux films hindis, aux scénarios mélodramatiques et aux chorégraphies fantaisistes. C’est finalement assez amusant ! Le temps de récupérer les valises, il est 17h30 et nous avons la mauvaise idée de rentrer en RER, pour éviter les embouteillages du périphérique. Le trafic est bien entendu perturbé, et après maintes péripéties, nous arrivons à 19h15 chez mes parents pour récupérer les clés de la maison. Il va s’en dire qu’on nous imaginait déjà victimes d’un enlèvement, accidentés ou embrigadés par une secte !

Voilà, c’est bel et bien terminé. Nous avons retrouvé la grisaille parisienne. Que nous reste-t-il de ce périple ? Tellement d’images, d’odeurs, de regards, de sourires et d’émotions. Combien de fois n’avais-je rêvé de ce voyage ! La réalité a dépassé mes pensées les plus folles, et le temps ne fera qu’attiser le désir de revoir ces terres, austères baignées de traditions millénaires et d’inépuisables richesses.

Thomas S.

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